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Le blog de Calamityco
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4 novembre 2007

Paranoid Park

paranoid_park2

Vous allez dire que je vais tout le temps au cinéma et que ça en devient limite honteux de dépenser autant d'argent pour des films mais bon, si je n'en profite pas pendant les vacances, je n'en profiterai jamais.

Hier donc, Doriane et moi sommes allées au resto. Un bon resto italien. Avec des plats succulents et des desserts somptueux. Le problème, c'est que guidées par la faim, nous avions fini de manger à 20h. Qu'à cela ne tienne ! Un bon thé dans le café d'à côté, et quelques blablas filmesques plus tard, nous décidons que finalement un petit film ce soir, ça serait super chouette !

Après avoir pris notre temps en faisant le tour de la ville à pieds (j'exagère à peine), nous sommes enfin arrivées au Lido, mon ptit cinéma chéri ! "Deux tickets pour Paranoid Park, s'il vous plait"

Synopsis du magazine Studio :

Alex, skater ado, tue par accident un agent de sécurité près d'un skatepark malfamé surnommé Paranoid Park. Il choisit de se taire.

C'est court, mais c'est tout ce qu'il y a besoin de savoir.

Mon avis :
J'avais été déçue, terriblement déçue par Last Days. Allez savoir pourquoi.
Mais j'ai été ravie de voir Paranoid Park.
Encore une fois, on retrouve bien la patte du réalisateur. L'histoire d'ados un peu paumés, aux cheveux longs, encore innocents, à qui il arrive quelque chose de terrible.
J'ai adoré le personnage d'Alex, joué par Gabe Nevins. Derrière un visage enfantin se cache la vérité qu'il garde pour lui. C'est très bien joué selon moi. Des expressions capturées qui sont comme naturelles, spontanées.

J'ai aimé aussi les flash-backs. Je ne suis pas une fine connaisseuse de Gus Van Sant, mais j'ai lu un dossier sur lui dans Studio. Apparemment les flash-backs, c'est tout à fait lui. Tout comme les différentes façons de filmer. Des images instables pour les flash-backs. Les plus belles sont les moments où les skateurs sont filmés dans le skatepark. Une impression de vitesse-ralentie, de flou, de perdition en fait.

Et puis il y a la bande sonore. On passe par tous les styles possibles : pop, rap, folk, classique... Ca colle tout à fait à ce chaos intérieur du personnage.

On ne peut s'empécher d'éprouver de la compassion pour cet ado qui réalise tant bien que mal ce qu'il a fait. Le film, c'est ce qu'il se passe dans sa tête, et c'est vraiment saisissant... comme les émotions passent.

J'ai adoré également l'esthétique du film. La nonchalance des corps, les émotions des regards. Une impression de ralenti, de ne plus avoir de repères, qui tranchait parfaitement avec le personnage de la petite amie d'Alex, ultra dynamique, parlant vite, qui sait exactement ce qu'elle veut.

Enfin, ça a l'air tellement naturel. Ca pourrait être une tranche de vie à appercevoir de sa propre fenêtre. Ces gosses qui trainent en ville, au lycée, seuls et emprisonnés par leur environnement.

Bouh, c'est très différent des films que j'aime habituellement, mais j'ai vraiment accroché !

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